Pour nous, la formation politique est la garantie de pouvoir élever le niveau de conscience, distribuer les connaissances et les pouvoirs et, donc, garantir une organisation vraiment démocratique.

Stage de formation du 24 novembre 2007

Syndicalisme travail de masse:



Eco-socialisme:



Internationalisme:

Université d'été 2007


Le contrat de travail

Débat à l'université d'été de la LCR avec Laurent Crémieux, Sandra Demarq et Laurent Garrouste. Port-Leucate, août 2007.












La Commune de Paris et le débat sur la démocratie (1)

Débat avec Daniel Bensaïd à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate. Août 2007.


Sur le même sujet et du même auteur : La Commune, l’Etat et la Révolution










L'iran aujourd'hui

Débat avec Houshang Sepehr, Bernard Aréfi et Mazdak Kafai à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, fin Août 2007.











Université d'été 2007


La mondialisation : stade suprême de l'impérialisme ?

Débat avec Stéphane Treillet, Isaac Johsua, Henri Vilmo et Jacques Cherbourg à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007.












La révolution Chinoise (1925-1927)

Débat avec Jean-François Cabral à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007.











La révolution Russe

Débat avec Galia Trépère à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007.











Classes sociales, front unique, hégémonie (1)

Débat avec D. Bensaïd. Université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007. (partie 1 : le topo).












La propriété, à partir du texte de Marx sur le 'vol du bois' (1)

Débat sur la notion de propriété avec D. Bensaïd. Université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007. (partie 1 : le topo).

Sur le même sujet et du même auteur : Marx, le vol de bois et la question de la propriété










Ecouter les débat de l'université d'été 2007

Introduction à la pensée de Marx

Dialogue entre Daniel Bensaïd de la LCR et Alex Callinicos du SWP à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007.









Critique des socialismes utopiques
Débat avec Jean Ducange à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007.




























Les délocalisations
Débat avec Stéphane Treillet, Isaac Johsua, Henri Vilmo et Jacques Cherbourg à l'université d'été de la LCR. Port-Leucate, août 2007.







« Beaucoup plus qu'une utopie »

par Lucien SEVE, Philosophe

Le capitalisme est devenu irrespirable. Mais est-il dépassable ? On s'évertue à nous ôter cette perspective de la tête. Dites, si vous y tenez, que c'est une utopie, mais au sens où l'utopie est ce qui n'a aucune chance d'exister jamais nulle part. Le capitalisme serait définitif.

Or s'il y a - et il y a - d'immenses aspirations à un autre monde et une autre vie, alors que tout est fait pour nous en dissuader, cette donnée subjective ne peut s'expliquer que par une réalité objective : les grandes idées ne tombent jamais du ciel. Marx : « L'humanité ne se propose jamais que des tâches qu'elle peut résoudre », car si le projet lui en vient, c'est nécessairement que les conditions objectives pour les résoudre sont au moins « en voie de devenir ». Pour dépasser le capitalisme vers un communisme de nouvelle génération (dépasser n'est pas exclusif de supprimer, mais l'inclut au contraire dans une vision bien plus pertinente de la transformation historique), maints présupposés seraient-ils donc objectivement en voie de devenir sous nos yeux ? Je renverse la question : comment peut-on ne pas les voir ?

Exemple : avec l'investissement sans cesse plus poussé des sciences dans la production, la productivité réelle du travail va vers de tels niveaux que l'objectif du bien-être pour tous sort de l'utopique : « À chacun selon ses besoins » n'est pas un rêve. Si on ne le voit guère, c'est que la dilapidation par le capital atteint aussi un niveau fabuleux. L'explique-t-on assez ? Casse inexprimablement ruineuse des moyens de production, des hommes, de la nature, manque à produire confondant du chômage structurel de masse, coûts stériles effarants de la concurrence, de la publicité, coulages de gestion colossaux, investissements inimaginables dans la guerre et sa préparation, prélèvements inouïs du luxe de caste, formation parasitaire et éclatement périodique de bulles financières astronomiques..., chacune de ces dix rubriques du gâchis capitaliste mondialisé pèse son millier de milliards de dollars, voire bien davantage. Et le capitalisme serait le dernier mot de l'efficacité sociale ? Et le bien-être pour tous ne serait qu'utopie ? Cette vue matérialiste des contradictions du capital comme formant, contre son gré, des présupposés négatifs et positifs de son dépassement possible, si nous savons nous en emparer, c'est tout Marx. Il nous faut mieux qu'hier penser et agir avec lui aujourd'hui. Dans l'extraordinaire frénésie néolibérale où monte la possibilité du pire pour l'humanité, s'accumulent aussi comme jamais des préconditions de son dépassement vers le meilleur.

Quand le capital en est à casser le salariat, l'heure d'un dépassement historique du salariat capitaliste ne sonne-t-elle pas ? Quand le processus productif exige l'initiative responsable des producteurs, leur intervention à part entière dans les gestions peut-elle être différée ? Quand s'emballe un peu partout ce que révèle l'explosion du phénomène Internet, le dépérissement des pouvoirs de classe au profit d'une vraie démocratie participative en tout domaine ne vient-il pas à l'ordre du jour ? Quand se généralise la crise de toutes les discriminations, se répand le souci d'une solidarité interhumaine planétaire, se fait jour en maints domaines - fût-ce de façon tâtonnante - la revendication de gratuité, peut-on hésiter à diagnostiquer l'entrée dans une transition de phase de la civilisation humaine ? « Le communisme », en tant que forme sociale aboutie, n'a jamais encore existé nulle part. C'est en quoi la visée communiste, qui donne si grand sens au combat politique et à l'engagement personnel, tient de l'utopie. Mais en même temps le communisme, sans guillemets, c'est le « mouvement réel qui dépasse l'état de choses actuel ». Ce mouvement-là, pour être efficace, a l'absolu besoin de savoir de quoi il peut partir pour mieux savoir à quoi il peut aller. Là où n'existent pas encore de présupposés objectifs du communisme, tout communisme est impossible - d'où le drame du XXe siècle. Dans le monde et la France d'aujourd'hui, de tels présupposés se mettent à foisonner. Faisons-nous assez pour les étudier comme tels et prendre appui sur eux ? Le communisme aura à coup sûr de l'avenir si nous savons le travailler au présent.

Barbaste 2007: Un camp indispensable pour des jeunes indispensables

Le 27 juillet s’est clôturé à Barbaste, dans le Sud de la France, la 24e édition du camp international des jeunes anticapitalistes, organisé par les sections européennes de la IVe Internationale. Une semaine de débats, meetings, d’échanges intenses et de fraternité entre des jeunes d’Europe et d’ailleurs.

Pour l’organisation accueillante, la JCR (Jeunesse communiste révolutionnaire, organisation de jeunesse de la LCR France), l’année 2006-2007 a été plutôt chargée : les luttes de la jeunesse, la campagne présidentielle de notre camarade Olivier Besancenot, la riposte au nouveau président, le réactionnaire Sarkozy… Malgré tout, le camp a été une réussite.

Une école d’internationalisme

Les camps internationaux des jeunes anticapitalistes réunissent chaque année en moyenne un demi-millier de personnes, membres ou sympathisant/es de la IVe Internationale en Europe. Au fil des ans, cette activité est devenue une des meilleures écoles de formation à l’internationalisme révolutionnaire pour des milliers de jeunes. Il n’y a rien de mieux pour comprendre la nécessité d’être organisé au niveau international que d’échanger des expériences de luttes, tisser des liens de solidarité entre nos combats et les coordoner pendant une semaine dans un cadre et une ambiance hors du commun, en essayant d’appliquer nos conceptions autogestionnaires et démocratiques.

Cette année, quelques 450 jeunes étaient présents issus d’une vingtaine de pays ; les nations « habituelles » (France, Italie, Etat espagnol, Portugal, Danemark, Belgique, Pays-Bas, Suède, Suisse, Grèce, Grande-Bretagne, Ecosse, Allemagne), mais aussi des jeunes que l’ont rencontre plus rarement : de Croatie, de Pologne ou de Russie. Sans oublier des invités d’ailleurs dans le monde avec des camarades des Philippines, du Mali, du Mexique, du Chili et de l’Argentine. Ces derniers ont reçu un accueil extraordinnairement chaleureux non seulement parce que leurs pays traversent des situations difficiles et que la lutte révolutionnaire et militante y est très dure, mais aussi parce tout le monde connaît les difficultés pour les gens du Sud de pouvoir participer à une telle activité dans l’Europe-forteresse d’aujourd’hui.

Un programme costaud

Le bilan général du contenu des débats, ateliers, meetings est positif tout comme la participation (malgré les brusques changements climatiques et… les interminables fêtes nocturnes !). Le niveau des discussions a été élevé et intense.

Ces dernières étaient ordonnées en journées thématiques (Mondialisation, internationalisme, féminisme, LGTB, luttes de la jeunesse, stratégie révolutionnaire). Un meeting matinal introduisait les grandes lignes de la thématique du jour tandis les ateliers et les commissions approfondissaient la question dans ses divers aspects le reste de la journée. Des sessions de formation sur des questions plus théoriques ou historiques permettaient également d’aborder pédagogiquement diverses thématiques marxistes.

Anciens et nouveaux débats de la jeunesse

Bien que les activités étaient généralement enrichissantes et intéressantes, certaines d’entre elles méritent d’êtres épinglées. La formation sur l’écologie et le changement climatique donnée par le camarade d’Allemagne Klaus Engert a donné lieu à un très riche débat sur l’articulation entre l’action individuelle et collective pour lutter contre ce changement climatique. De même, la formation donnée par Alain Krivine (ancien porte-parole de la LCR France) sur la signification de la Révolution russe de 1917 a permis de bien mettre en évidence le concept élaboré par Trotsky sur la révolution permanente et notre conception de l’internationalisme, en opposition avec la conception stalinienne de « construction du socialisme dans un seul pays ». La révolution russe n’est pas pour nous un « modèle » à copier ou à suivre, mais bien, parmi d’autres, une source de réflexions et d’enseignements car elle fut l’une des principales expériences de transformation radicale de la société. A ce titre, elle doit être défendue contre ceux qui veulent l’enterrer comme une anecdote de l’histoire ou comme un acte « criminel » qui contenait déjà en germe le stalinisme.

A noter également les très intéressantes interventions de Daniel Bensaïd, que ce soit dans des discussions à battons rompus au bar ou pendant les repas ou dans les formations données, à commencer par celle sur la relation entre « parti révolutionnaire » et « mouvements sociaux » et la question de la stratégie révolutionnaire.

A côté de ces thèmes désormais « classiques » mais toujours aussi indispensables, quelques débats nouveaux ont été mis en lumière cette année, plus liés à des questions d’actualité pour les jeunes exploités par le capitalisme. Ainsi, après plusieurs années de tâtonnements sur la manière d’intervenir par rapport au travail précaire des jeunes, ce camp a permis d’approfondir cette question et de tracer des perspectives d’actions concrètes communes. Outre une excellente formation théorique donnée par un jeune camarade français sur le rôle de la jeunesse dans la classe ouvrière, l’expérience de nos camarades d’Andalousie (Etat espagnol) en lutte contre Mac Donald’s (5 jeunes travailleurs d’un Mac Do’ de la ville de Grenade, dont un de nos camarades, ont été licenciés pour activité syndicale) a occupé une place centrale. Les t-shirts de solidarité avec ce combat ont défilé dans tout le camp, tout comme les chants de solidarité et les appuis concrets aux camarades en lutte.

Coordination des luttes

En lien avec cette lutte, la répression que subit la jeunesse dans ses combats contre le système et toutes les formes d’oppression a occupé une place importante dans ce camp. Ces questions ont été approfondies au sein des commissions permanentes sur la répression de la jeunesse et le mouvement étudiant afin d’articuler des campagnes communes dans différents pays. Outre la solidarité avec les camarades de Grenade, des actions communes sont prévues dans différents pays en soutien aux jeunes poursuivis en « Justice » pour leurs luttes contre la précarité (le CPE en France) ou contre les réformes universitaires néolibérales (« LOU » dans l’Etat espagnol ou plus récemment en Grèce). De même que des actions de solidarité avec les organisations de la jeunesse basque « abretzale » (gauche radicale nationaliste) qui ont été décrétées « illégales » par le pouvoir.

La commission permanente sur le mouvement étudiant à particulièrement bien fonctionnée en socialisant les informations et les débats sur la préparation du prochain Forum social étudiant à Athènes. Idem pour la commission Amérique latine, qui a approuvé une résolution de soutien aux mouvements sociaux d’Oaxaca (Mexique) et de défense du processus révolutionnaire au Venezuela. La commission écologie a permis d’avancer dans la coordination d’actions internationales contre le changement climatique dans le cadre de la campagne mondiale prévue pour décembre 2007.

Rencontre inter-délégations

Un autre aspect important des camps est celui réservé aux réunions entre délégations des divers pays qui permettent d’établir et de partager des liens entre les différentes sections. Ce qui donne lieu à des rencontres très riches qui permettent, avec des « sources de première main », de connaître de manière plus précise les situations politiques, les luttes et les organisations de gauche dans d’autres pays. Ce fut notamment le cas cette année avec la participation de nos camarades des Philippines. Ces derniers luttent dans des conditions très dures pour construire leur organisation face à un régime dictatorial qui a assassiné 900 militants de gauche en 6 ans, sous la pression de la dette qui englouti 40% du budget national et la violence (y compris des assassinats de certains de nos camarades) exercées par le Parti Communiste Maoïste contre les groupes de gauches « rivaux », tout cela obligeant nos camarades philippins à organiser leur propre guerilla et armement d’auto-défense.

La situation de nos camarades italiens regroupé au sein de l’association Sinistra Critica (Gauche critique, qui rassemble plus d’un millier de militants) dans le Parti de la Refondation Communiste (PRC) a amplement été abordée. Nos camarades se préparent activement à donner naissance à une nouvelle organisation indépendante du virage droitier social-libéral et irrémédiable pris par le PRC depuis son soutien au gouvernement Prodi. Notre camarade sénateur Franco Turigliatto, dont le vote contre la présence des troupes italiennes en Afghanistan avait provoqué la chute temporaire du gouvernement Prodi, était notamment présent à ce camp et pu développer avec détail et émotion la situation dans son pays et nos défis.

Disco rouge sans oppressions

Les soirées et les fêtes des camps internationaux sont généralement inoubliables tant l’ambiance et l’esprit de camaraderie et de confiance dominent les relations entre tous les participant/es. Ces fêtes sont conçues de manière démocratique afin de nous débarrasser de tout types de comportements oppressifs. Les boissons vendues au bar sont achetées par une monnaie spécialement crée au camp, cette année ce fut le « bolxo » dont la valeur intègre et rééquilibre les différents niveaux de vies de nos pays respectifs afin de ne pas pénaliser ceux et celles qui viennent de pays où le pouvoir d’achat est bas par rapport à ceux où il est élevé.

Les camps connaissent deux soirées « spécifiques » ; la « fêtes femmes » qui clôture la journée féministe et la fête LGBT (Lesbian, Gay, Bisexual, Transexual). Chaque année, ces fêtes font l’objet de discussions et parfois de polémiques et c’est justement là l’une de leurs fonctions. En effet, la fête femmes est une soirée non-mixte afin de bannir le machisme tandis que la fête LGBT invite à combattre les préjugés hétérosexistes. Le but étant de mettre en évidence, de manière festive, la question des normes des comportements et du regard des uns et des autres.

Proxima estacion 2008 : Barcelona !

Le meeting final de chaque camp est le plus émouvant. Les chants et slogans révolutionnaires fusent sans cesse dans les différentes langues et les adieux au départ des délégations sont interminables. Le camp de l’année suivante y est présenté ; en 2008 ce sera près de Barcelone en Catalogne. Avec beaucoup d’auto-dérision, la délégation française a donc transmis aux camarades de l’Etat espagnol qui auront la charge d’organiser la prochaine édition un « témoin » plus que symbolique : les « cendres du Vieux » (Léon Trotsky) contenues dans une urne super-kitsh…

Nos camarades de l’Etat espagnol sont très motivés ; leurs organisations connaissent une forte croissance et ils tiendront fin de l’année un congrès qui leur permettra de (re)construire une organisation confédérale à l’échelle de tout l’Etat. Ils vont donc mettre les petits plats dans les grands pour l’édition 2008 du camp international des jeunes anticapitalistes, d’autant plus qu’il s’agira d’un camp anniversaire : le 25eme ! Un quart de siècle d’une activité indispensable pour des jeunes indispensables. Car comme le disait Daniel Bensaïd en citant Bertold Brecht ; « Les gens qui luttent un jour sont bons, ceux qui luttent une semaine sont meilleurs, et s'ils luttent toute une vie, ils sont indispensables ». Réservez donc dès à présent votre dernière semaine de juillet 2008 !


Déclaration finale de la commission permanente contre la répression

Depuis plusieurs années, notamment en Europe, les mouvements sociaux ont été très fortement réprimés. Que ce soit sous la forme de répression policière, de répression syndicale, etc…De nombreux acteurs des mouvements sociaux sont les cibles des attaques de la classe dirigeante.

Cette répression a lieu à une échelle globale et de nombreux militants des derniers mouvements en ont été victimes. Voici quelques exemples significatifs :

Les derniers mouvements de jeunesse en Europe, notamment dans l’État Espagnol, en France et en Grèce ont été massivement réprimés : dans l’État Espagnol lors du mouvement contre la LOU, en France lors du mouvement lycéen en 2005, des émeutes en banlieues et du mouvement étudiant contre le CPE en 2006, ainsi qu’en Grèce lors du mouvement étudiant l’année dernière. Des étudiants se sont faits renvoyés, les manifestants gazés et matraqués, des milliers d’arrestations, des centaines de procès avec parfois des peines de prison ferme. Et cela va en empirant.

De nombreux militants syndicaux sont aujourd’hui licenciés pour avoir osé organiser la résistance afin de défendre leurs conditions de travail, à l’image des jeunes syndicalistes du Mac Donald de Grenade dans l’État Espagnol qui poursuivent actuellement leur lutte.

Nous, révolutionnaires devons comprendre qu’il est logique que l’État accroisse ses fonctions de base, la défense et la répression dans une période où les tensions entre les classes augmentent. Or nous sommes actuellement dans une phase où de nombreux affrontements ont lieu, avec certes des défaites, mais aussi des victoires de notre camp. Une nouvelle génération militant émerge depuis plusieurs années. Cette nouvelle génération est composée de millions de jeunes combatifs possédant l’expérience de mouvements sociaux ayant parfois atteint un très haut niveau d’affrontement avec l’État. Il y a donc là un danger pour la bourgeoisie, un danger pour le maintien de l’ordre établi. Il est donc logique que cette nouvelle génération soit la cible des attaques de la classe dirigeante. Il ne faut pas sous estimer les conséquences dramatiques que peut avoir cette répression massive sur notre lutte. L’objectif premier de la classe dominante au travers de la répression, est de faire peur, d’empêcher toute révolte. C’est pourquoi il est aujourd’hui nécessaire, pour nous révolutionnaires de faire de la lutte contre la répression un axe fondamental dans notre combat révolutionnaire. Nous devons être en capacité d’assurer un rôle de contre pression face au combat idéologique que mènent nos dirigeants afin de nous réprimer sans en être inquiétés.

Nous n’avons pas pour l’instant été à la hauteur des enjeux. Il est désormais indispensable que ce combat devienne une tâche à part entière de notre courant.

Dans chaque pays, les sections de la quatrième internationale doivent se saisir de cette question. Des campagnes de défense des militants réprimés doivent être menées, notamment en étant à l’initiative de collectifs unitaires anti-répression. Mais surtout, la lutte contre la répression ne sera efficace que si elle est prise en charge par les mouvements sociaux eux mêmes et que si nous arrivons à convaincre du fait qu’elle n’est pas déconnectée des attaques que notre camp subit.

Pour organiser une riposte efficace, nous devons mettre en place une solidarité internationale. Afin d’organiser des rassemblements communs, des actions communes, un soutien financier… La Quatrième internationale doit être un outil pour cela.

Nous avons quelques perspectives concrètes devant nous :

- En ce qui concerne la répression syndicale, en soutien aux camarades du Mac Do’ de Grenade, nous mèneront une campagne internationale en octobre avec une journée d’action commune. En réponse à l’appel des camarades de Grenade, nous organiseront des rassemblements dans plusieurs Mac Do’ en Europe afin de mettre en évidence la riposte à l’échelle internationale.

- En ce qui concerne la répression des mouvements étudiants, le 22 novembre sera une date importante. Elle correspond au jugement collectifs de 13 jeunes en France poursuivis après la lutte contre le CPE. Ce sera l’occasion de mener une campagne internationale contre la répression en lien avec d’autres procès ; ceux de 24 étudiants de Séville, en solidarité avec les 2 étudiants emprisonnés à Madrid et avec et celles poursuivis par les tribunaux en Grèce.

La classe dirigeante est très bien organisés, soyons-le tout autant qu’elle !


Déclaration sur la situation au Moyen-Orient

La guerre est au centre des préoccupations des États impérialistes car la région du Moyen Orient représente un enjeu considérable d’un point de vue géostratégique. En effet c’est dans cette région que se trouve la plus grande concentration mondiale de ressources pétrolières. Les stratégies américaines et européennes consistent à générer des guerres civiles multi – confessionnelles afin d’empêcher l’unité de la résistance. En effet plus le peuple arabe sera divisé, plus il sera difficile pour lui de résister efficacement face à l’impérialisme.

Après de très fortes mobilisations anti guerre au niveau international qui ont fait descendre des millions de personnes dans la rue pour protester contre la guerre sans limite, la classe dirigeante a tenté de nous faire croire que « la guerre était finie ». En réalité, les pays impérialistes n’ont fait que déplacer leurs armées d’un pays à l’autre, comme par exemple l’Italie dont les troupes se sont retirées d’Iraq pour aller envahir l’Afghanistan et le Liban.

La commission permanente Moyen Orient à mis en place une mailing list afin de permettre à notre courant de se coordonner et d’échanger les différents contacts qu’ils peuvent avoir au Moyen Orient ce qui facilitera la préparation d’échéances anti guerre. En aôut prochain, en Italie, les camarades se préparent à bloquer la construction des bases militaires à Vicenza et à organiser, en septembre, un camp sur le thème de la guerre.

La victoire de la résistance libanaise face à Israël en 2006 à redonné espoir au peuple arabe car elle a démontré qu’une victoire face à l’impérialisme était possible. En tant que révolutionnaires nous avons un rôle fondamental à jouer dans la reconstruction d’un mouvement anti-guerre fort. La guerre au Moyen Orient touche non seulement le peuple arabe mais également les travailleurs des pays impérialistes dont les conditions de vies se dégradent considérablement alors que les budgets militaires ne cessent d’augmenter. Le seul mot d’ordre qui soit digne des révolutionnaires aujourd’hui doit être : solidarité avec la résistance !


Conclusions de la commission permanente sur le mouvement étudiant

Comme chaque année, la commission a été un espace de travail et d’échange d’expériences. Nous avons pu compter sur les contributions de camarades issus de 9 sections de la IVe Internationale en Europe.

Le travail dans le mouvement étudiant des jeunes de la IVe Internationale est sans aucun doute prioritaire, tant du fait de la composition majoritairement étudiante des jeunes de nos sections que pour le fait que le mouvement étudiant est un espace particulièrement fertile à l’accumulation de forces et de luttes qui se transmettent au reste de la société.

Dans la phase actuelle des réformes européennes liées aux dénomé Processus de Bologne, nous constatons que les changements dans l’organisation, le financement, la méthodologie et dans le concept d’éducation lui-même ainsi que de son rôle dans le système sont désormais communs dans les pays qui participent à ce processus mercantiliste et néolibéral.

C’est dans ce cadre que la lutte coordonnée au niveau européen, à une échelle équivalente à celle qui mène les attaques, est fondamentale. La IVe Internationale, en tant qu’organisation ayant une présence dans presque tous les pays où est mené le Processus de Bologne, doit jouer une rôle dans l’impulsion de la coordination de ces luttes.

Dans ce sens, le premier accord issu de la commission est d’affirmer notre engagement dans la construction du Forum européen des étudiants, en tant qu’espace de rencontre des organisations étudiantes anticapitalistes européennes, ainsi que pour favoriser l’engagement de toutes nos sections dans la construction et l’enrichissement de ce nouvel instrument organisationnel danq la préparation de la prochaine rencontre prévue en octobre à Athènes.

Dans ce sens, nouvelle appelons les sections qui n’ont pas assisté aux réunions de la commission de se mettre en contact avec celles qui mènent ce travail.

Le seconde conclusion est la nécessité d’avoir une coordination permanente des sections de la IVe Internationale en ce qui concerne l’orientation et le travail dans le mouvement étudiant. Pour ce faire, les camarades grecs ont rédigé un premier rapport sur la situation et le travail sur ce terrain dans les différentes sections qui sera publié sur le site de International Viewpoint. Nous chercherons ainsi des espaces sur le net afin de centraliser nos expériences et coordonner nos efforts.

Lorsque nous menons à bien des luttes contre le système capitaliste actuel, nous savons parfaitement que nous courrons le risque de subir la répression des Etats qui sont à son service. Dans ce sens, il est vital de coordonner la solidarité avec ceux et celles qui subissent la répression du mouvement étudiant. Les procès qui attendent des camarades de Séville et de Paris, les condamnés de Madrid et d’ailleurs mettent sur la table la nécessité urgente d’une coordination de solidarité.


Déclaration publique de la commission permanente sur l’Amérique latine

Aux travailleuses et aux travailleurs du monde, aux étudiant/es, aux activistes sociaux, aux révolutionnaires.

L’Amérique latine traverse un processus hautement complexe dans lequel les conflits sociaux et politiques s’aiguisent. Les politiques néolibérales menées depuis plus de 30 ans ont mené à des processus de résistance contre le capital international et contre les gouvernements vendus qui ont géré le capitalisme pendant les années 80 et 90.

Dans ce contexte, l’Amérique latine connaît l’opportunnité historique de construire dans divers pays des processus de transformation sociale de la société, à l’image de ce qui se déroule dans des pays comme le Venezuela, la Bolivie et l’Equateur qui sont, de ce fait, victimes d’agressions massives de la part des démocraties bourgeoises occidentales à travers leurs dociles médias qui les traitent de dictatures populistes. D’autre part, dans d’autres pays comme l’Argentine ou le Brésil entre autres, les mouvements sociaux qui s’organisent et qui luttent pour la conquête d’une vie digne sont l’objet de la répression et de la criminalisation. Il est nécessaire de soutenir de manière déterminée ces mouvements.

Au Mexique, depuis l’année dernière, de puissants mouvements de résistance contre l’impérialisme et les conséquences de ses politiques néolibérales ont eu lieu. La mobilisation et la radicalisation de ces mouvements a été terriblement réprimée. Nous pensons en premier lieu aux mouvements sociaux d’Atenco et d’Oaxaca (prisonniers politiques, « disparus », assissanats).

En Argentine, après les révoltes de 2001, nous assistons à nouveaux à une importante montée des luttes sociales face à laquelle s’est mise en marche l’appareil répressif et le retour de groupes d’extrême droite liés aux militaires. Le cas le plus emblématique est celui de Julio Lopez, ouvrier et ancien prisonnier politique sous l’ancienne dictature qui, pour être un témoin clé dans un procès contre des militaires, a « disparu » depuis plus de 10 mois. Nous exigeons l’immédiate réapparition en vie du camarade Julio Lopez.

En Colombie, l’activité et l’articulation de divers mouvements politiques et sociaux nous place devant une nouvelle situation historique d’unité démocratique d’un vaste secteur de la gauche colombienne. Cette vaste articulation de forces politiques à commencer à s’affronter aux politiques de répression néolibérales inspirées par les Etats-Unies via le TLC (Traité de libre commerce) et appliquées par le président fantoche Alvaro Uribe avec la complicité des principaux groupes économiques. Les groupes paramilitaires continuent à agresser de manière systématique les mouvements sociaux et l’ensemble de la population crivile, avec la complicité de l’administration Uribe.

Au Chili commencent à émerger diverses forces politiques et sociales en perspective de la construction d’une vaste alliance anticapitaliste qui permettra de rendre visible un projet de transformation radicale. Enfin, il faut relever l’existence d’une politique répressive soutenue contre les organisations étudiantes, les secteurs sociaux et politiques de gauche ainsi que contre les mouvement indigènes, à commencer par celui du peuple Mapuche qui, au Chili comme ailleurs en Amérique latine, souffre de l’oppression.

En conclusion, aujourd’hui plus que jamais, la solidarité politique active des militant/es sociaux et des révolutionnaires du monde entier est vitale. Elle doit également se matérialiser dans la lutte contre nos propres gouvernements contre leurs politiques impérialistes. Il est nécessaire que dans tous les pays l’ont connaissent ces réalité afin de briser le blocus médiatique que les classes dominantes exercent sur ces luttes justes et dignes des peuples d’Amérique latine.

Nous exigeons donc la réapparition en vie des « disparus » et la liberté pour les prisionniers politiques ; la fin des politiques néolibérales en Amérique latine ; la fin de la criminalisation des mouvements sociaux. Pour l’unité des luttes des travailleuses et des travailleurs ; halte à la répression en Amérique latine !

24e camp international des jeunes anticapitalistes, Barbaste, France, juillet 2007.